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Mercredi 7 octobre 2009
Publié le 06/10/2009 à 08:22 - Modifié le 06/10/2009 à 13:20 Le Point.fr
SCIENCES
Découverte d'énormes empreintes de dinosaures dans l'Ain
Par Ségolène Gros de Larquier
Découverte d'énormes empreintes de dinosaures dans l'Ain
Une impressionnante trace de sauropode repérée à Plagne dans l'Ain © Le Progrès
C'est une découverte paléontologique "colossale". Des traces gigantesques de dinosaures ont été repérées sur un territoire situé sur la petite commune de Plagne, dans l'Ain. Les empreintes des reptiles - disséminées sur un terrain qui approcherait les 10 hectares - atteindraient deux mètres de diamètre.
Les paléontologues les attribuent à des sauropodes, une famille de dinosaures à laquelle appartiennent par exemple le diplodocus ou le brontosaure. "Il s'agit de grosses bêtes. Nous n'avons pas encore mesuré leur pointure, mais ce sont des pieds de 1 m 20 à 1 m 30 de long", révèle le paléontologue lyonnais Jean-Michel Mazin qui a examiné les traces avec Pierre Hantzpergue, tous deux chercheurs au CNRS et rattachés à l'université de Lyon 1.
Dimension internationale
Ces empreintes de sauropodes ont été repérées le 5 avril dernier par des membres de la société naturaliste d'Oyonnax. Quarante-huit heures plus tard, alertés, les deux paléontologues Jean-Michel Mazin et Pierre Hantzpergue arrivent sur place, sur le qui-vive. Après avoir étudié les traces pendant l'été et effectué plusieurs sondages, ils confirment l'ampleur de la découverte. La qualité des empreintes, leur taille, mais aussi la longueur de la piste sur laquelle on peut suivre le déplacement des reptiles pourraient faire de ce site le plus important du monde. "C'est extraordinaire. C'est du jamais vu jusqu'à présent ! Cette découverte revêt une dimension internationale", affirme Jean-Michel Mazin.
La piste de Plagne pourrait détrôner plusieurs sites déjà réputés pour leurs traces de dinosaures comme la formation Morrison qui s'étend du Nouveau-Mexique au Montana, sur la partie ouest des États-Unis, un site portugais près de Fatima, ou encore en France, dans le Jura. "Mais les empreintes y sont beaucoup plus petites", note le chercheur du CNRS. Pour l'heure, les paléontologues doivent encore poursuivre leurs fouilles et étudier le terrain avec minutie. Et surtout élaborer un nouveau plan de communication. Le CNRS souhaitait garder cette découverte secrète jusqu'à jeudi, mais l'existence de ces traces a été révélée mardi dans le quotidien Le Progrès .